Le Champagne est souvent synonyme de fête et ce n’est pas pour rien. Boisson aux multiples saveurs et combinaisons, il est l’un des breuvages les plus en vogue depuis plusieurs siècles. Déjà Napoléon Bonaparte le considérait comme un élixir inévitable : « Je ne peux vivre sans Champagne, en cas de victoire, je le mérite ; en cas de défaite, j’en ai besoin. »
Ce n’est pas qu’au travers des modes que ce vin pétillant traverse le temps. Il a été adopté pour bon nombre de circonstances et dans à tous les niveaux sociaux. D’ailleurs la mode du champagne ne viendrait pas exclusivement de sa région d’origine. Le maître de conférence rémois Benoît Musset (Vignoble et écrivain sur le champagne. “Histoire du vignoble de Champagne“) , a d’ailleurs récemment déclaré lors de sa conférence sur la naissance du champagne qu’il « viendrait d’Angleterre, mais ne serait pas anglaise », a-t-il nuancé. Selon lui, la première mention « officielle » de ce vin effervescent daterait de 1676 où, dans une pièce de théâtre anglaise, l’auteur emploie l’expression « sparkling champagne » (champagne en effervescence).
Pour saisir ce fait historique, il faut remonter jusqu’à la chute de la monarchie anglaise, qui lorsque les aristocrates exilés vers Paris découvrirent les raffinements de la gastronomie française. Ils seraient tombés sous la magie et le charme du vin de champagne produit aux alentours d’Épernay. A cette époque dans le reste du vignoble de la région, il était plus courant de parler de cet élixir en tant que « vin de la Champagne », qui semblait n’être pas encore pétillant comme celui que nous savourons aujourd’hui.
La première expédition partant d’Épernay
Selon le vignoble et passionné Benoît Musset, dès le Moyen Âge, ce pétillement du vin était considéré comme une maladie du vin. Dès le début du XVIIIe, les courtiers eux-mêmes considèrent que le pétillement « dénature le vin ». La première expédition partant d’Épernay : 500 bouteilles ; daterait de 1708. Jadis, il en coûtait environ trois livres la bouteille, soit l’équivalent d’une semaine de travail d’un ouvrier moyen. Les consommateurs étaient donc presque exclusivement des aristocrates. Grâce à sa saveur exceptionnel il ne mettra pas longtemps à s’imposer. Vin considéré comme« inclassable » il procure un effet euphorisant sur les esprits, source de plaisir réveillant la totalité des sens de l’Homme, l’ivresse procuré par le champagne “révèle la vraie nature des gens“. Le marché devient rapidement productif et se structure à vitesse grand V dans la société. On dénombre en 1805 – date de l’apparition du Champagne sur la Côte-des-Bars – près de 2,5 millions de bouteilles expédiées.
Le vin de Champagne, également appelé champagne, est un vin effervescent protégé par une appellation d’origine contrôlée. Connu et reconnu dans le monde entier, associé au luxe et aux fêtes de toute nature, il tire son nom de la région Champagne située dans le nord-est de la France.
Historiquement, cette ancienne province commence par produire des vins non effervescents, des vins assez clairs appelés aussi vin « nature ». On les trouve aussi sous deux appellations : les Coteaux Champenois (rouges, blancs ou rosés), dont les plus célèbres sont produits sur les communes de Bouzy, Vertus ou Damery, ainsi que le Rosé des Riceys, un élixir exclusivement produit sur la commune des Riceys (Aube).
La région Champagne produit en grande majorité des vins blancs effervescents que l’on appelle tout simplement « champagne ». Avec tout un éventail de cuvées, parfois spéciales, et des flaconnages variés (artistique, design, commémoratif, historique…). Ils sont élaborés en particulier avec trois cépages : le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay (blanc). Bien entendu, d’autres cépages, très marginaux, sont également autorisés et utilisés dans l’élaboration du champagne. Comme l’arbane, le petit meslier, le pinot blanc ou le Pinot gris vrai.
Le champagne est un souvent synonyme de fête ou de célébration.
Il bénéficie d’un prestige reconnu dans le monde entier, notamment grâce à la protection et la défense très actives de l’appellation.
Les bulles légères, qui sont l’une des caractéristiques de ce breuvage sont obtenues par une seconde fermentation. Elle est appelée « prise de mousse ».
Avant consommation, il faut le faire vieillir en cave pendant au moins une année pour qu’il reçoive ce que l’on nomme la « liqueur d’expédition » (un mélange de sucre de canne et de vieux vins de Champagne) qui détermine son caractère, tantôt brut ou doux.
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